sordide

sordide

sordide [ sɔrdid ] adj.
• 1495; lat. sordidus, de sordes « saleté »
1D'une saleté repoussante, qui dénote une misère extrême. dégoûtant. « les sordides masures au visage couvert de suie » (Duhamel).
2Fig. Qui est bassement, honteusement intéressé, d'une mesquinerie ignoble. Avarice sordide. Querelle sordide autour d'un héritage. répugnant. Ça devient sordide ! « La vieille bourgeoisie française est connue dans le monde entier pour l'esprit d'intérêt sordide qu'elle apporte au mariage » (R. Rolland). Crime sordide. crapuleux. Compromis dans une affaire sordide. Subst. Le sordide d'une situation ( n. f. SORDIDITÉ ). Adv. SORDIDEMENT , 1550 .
⊗ CONTR. Propre. Désintéressé, généreux, noble.

sordide adjectif (latin sordidus, crasseux) Qui est misérable, sale, repoussant : Les habitations sordides d'un bidonville. Qui manifeste une grande bassesse de caractère : Un égoïsme sordide. Qui est marqué par l'âpreté au gain et la mesquinerie : Faire preuve d'une avarice sordide.sordide (citations) adjectif (latin sordidus, crasseux) Joseph-Marie, dit Joséphin Soulary Lyon 1815-Lyon 1891 Il en est de certains esprits comme de certaines maisons sordides ; ils ouvrent sur des basses-cours. Promenade autour d'un tiroir sordide (synonymes) adjectif (latin sordidus, crasseux) Qui est misérable, sale, repoussant
Synonymes :
- dégoûtant
Qui manifeste une grande bassesse de caractère
Synonymes :
- infâme
- vil
Qui est marqué par l'âpreté au gain et la mesquinerie
Synonymes :

sordide
adj.
d1./d Dont la saleté dénote une grande pauvreté. Quartier sordide.
d2./d Fig. Méprisable, ignoble. Des calculs sordides. Un crime sordide.

⇒SORDIDE, adj.
A. — D'une saleté repoussante, d'une misère extrême. Synon. crasseux, dégoûtant, immonde, infect, pouilleux. Banlieue, bauge, cour, escalier, guenilles, habits, haillons, maison, masure, quartier, rue, ruelle, taudis sordide(s); apparence, aspect, misère sordide; gueux, vieillard sordide. Elle (...) se tamponnait (...) les yeux avec un sordide mouchoir à carreaux qui eût été fort à sa place dans quelque rigole de faubourg (BLOY, Femme pauvre, 1897, p. 113). Cette aïeule sordide, (...) cette brute excrémentielle (AUDIBERTI, Quoat, 1946, 2e tabl., p. 73).
P. méton., vieilli. Écœurant, répugnant. Ulcère sordide. Les mouches s'engouffraient dans leurs naseaux [des hommes préhistoriques]. Et puis, hélas! elles se transmuaient en un sordide grouillement de larves et de vers (MARAN, Batouala, 1921, p. 140).
B. — Au fig. (en partic. dans le domaine de l'argent). D'une bassesse extrême, ignoble. Synon. abject, infâme, mesquin, vil. Avarice, économie, égoïsme, épargne, intérêt, matérialisme, mesquinerie sordide; besogne, calculs, comptes, crime, débauche, gain, histoire, plaisirs, vie sordide(s). L'avarice ne se manifeste chez lui que par des réflexes imbéciles, un goût sordide des marchandages, de l'usure, qui le ridiculisent sans profit (BERNANOS, Mauv. rêve, 1948, p. 931). À vous dégoûter. Je préfère mes misérables passades vénales, mes débauches mornes et compliquées, mes ruts sordides, mornes et pleins d'angoisse (ARNOUX, Crimes innoc., 1952, p. 112).
Empl. subst. masc. sing. à valeur de neutre. Ce qui est d'une bassesse extrême, ignoble. Perdue pour perdue, il valait mieux vous perdre dans une recherche haute et singulière, que dans le sordide où vous êtes (MONTHERL., J. filles, 1936, p. 1072).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) 1478 terme de méd. « de mauvais aspect » (N. PANIS, trad. Chirurgie de Gui de Chauliac, f ° 120 ds SIGURS, p. 450); b) 1495 « sale; qui souille » (JEAN DE VIGNAY, Mir. histor., XX, 79, éd. 1531 ds GDF. Compl.); 2. 1561 « d'une mesquinerie ignoble » (RONSARD, Institution pour l'adolescence, 114, éd. P. Laumonier, I, 11: prince sordide et avaritieux). Empr. au lat. sordidus « sale », fig. « bas, insignifiant », « bas, ignoble », « avare ». Fréq. abs. littér.:441. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 219, b) 357; XXe s.: a) 607, b) 1 131.
DÉR. 1. Sordidement, adv. D'une manière sordide. a) [Corresp. à supra A] Hommes (...) vêtus sordidement, d'une saleté sans nom (ZOLA, Débâcle, 1892, p. 425). b) Au fig. [Corresp. à supra B] Économiser, épargner, vivre sordidement; être sordidement intéressé. Une (...) brutale, hideuse et révoltante révélation (...). C'était trop laid, vraiment, trop affreux, trop sordidement bestial (VAN DER MEERSCH, Invas. 14, 1935, p. 264). []. Att. ds Ac. dep. 1694. 1re attest. 1550 (Ch. DE S. MARTHE ds Heptameron, I, 90 ds R. Ét. rab. t. 3, p. 197); de sordide, suff. -ment2. Fréq. abs. littér.: 10. 2. Sordidité, subst. fém. a) Rare. Saleté repoussante, misère extrême. Le village où nous campons ne le cède en rien à ceux que nous avons traversés, en misère, en saleté, en dénuement de toute sorte, en sordidité (GIDE, Voy. Congo, 1927, p. 807). b) Au fig. Bassesse extrême, ignoble. Synon. abjection, infamie, mesquinerie. Pas d'amour, honte d'un mari physiquement ridicule, crainte et dégoût des rapports possibles du mariage, soupçon de la sordidité du caractère dans celui qu'elle épouse (BARB. D'AUREV., Memor. 2, 1838, p. 304). P. méton., rare. Action, parole d'une bassesse extrême, ignoble. Tu me déprimes avec tes ragots... tes sordidités (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 465). []. Att. ds Ac. 1798-1878. 1res attest. a) 1574 « état de ce qui est méprisable » (Cl. DE RUBIS, Privileg. de la ville de Lyon, p. 76 ds GDF. Compl.), b) 1601 « mesquinerie » (CHARRON, Sagesse, III, 2 ds LITTRÉ Suppl. 1877), c) 1615 méd. la sordidité de l'ulcere (LOYS GUYON, Miroir de la beauté, II, 395 ds GDF.); de sordide, suff. -ité, v. -té.
BBG. — GOHIN 1903, p. 302. — VAGANAY (H.). Pour l'hist. du fr. mod. Rom. Forsch. 1913, t. 32, p. 165.

sordide [sɔʀdid] adj.
ÉTYM. V. 1363; lat. sordidus, de sordes « saleté ».
1 Qui est d'une saleté repoussante, qui dénote une misère extrême. Dégoûtant, sale. || Taudis sordide (→ Population, cit. 7), guenilles sordides (→ Haillon, cit. 4).Quartiers sordides. Pouilleux.(Personnes). || Elle errait, haillonneuse (cit. 1), vermineuse, sordide. Guenilleux.
1 (…) les sordides masures au visage couvert de suie.
G. Duhamel, Chronique des Pasquier, IX, VIII.
2 (Déb. XVIIe). Fig. Qui est bassement, honteusement intéressé, d'une mesquinerie ignoble. || Avarice (cit. 2) sordide. Crasse (n. f., II., A., 2.), vil. || Économie, épargne (cit. 3), gain, intérêt sordide (→ Pavillon, cit. 8). || Une sordide question d'argent. Malpropre (infra cit. 4), mesquin. || Crime sordide, commis par simple intérêt (vol).Mener une vie presque sordide. Chiche.(Personnes). || Une avare (cit. 2) et sordide famille.
2 La vieille bourgeoisie française est connue dans le monde entier pour l'esprit d'intérêt sordide, qu'elle apporte au mariage.
R. Rolland, Jean-Christophe, « Antoinette », p. 889.
CONTR. Propre. — Désintéressé, généreux, noble.
DÉR. Sordidement, sordidité.

Encyclopédie Universelle. 2012.

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